Le but des
inventions réalisant des images 3D est de pouvoir être utilisées quotidiennement (donc
sur nos téléviseurs au final), mais cela reste difficile pour
l’instant. En effet, comme nous l’avons vu précédemment,
l’utilisation de la lumière polarisée implique un matériel lourd
et complexe, et la vision anaglyphique ne restitue pas toutes les
couleurs. Dans les deux cas, ces systèmes sont également, à long terme,
fatiguant pour les yeux.
L’auto-stéréoscopie
est une méthode ou l’écran suffit pour réaliser l’illusion d’une
image en relief, sans port de lunettes. Il existe plusieurs formes
d’auto-stéréoscopie, nous allons ici vous présenter les 2 principales.
1) Allioscopie (du nom de son
inventeur Pierre Allio) : cette
technique se décompose en 3 étapes :
- La prise de vue :
Plutôt que deux cameras, on utilise 2 blocs
de lentilles cylindriques placés l’un derrière l’autre, devant
l’objectif (voir schéma)
- Le codage :
Une image, filmée sous 2 points de vue est donc dédoublée. L'image est
retravaillée sur un écran a cristaux liquides constitué de
pixels : on intercale une ligne de pixels de l’image de
droite et une ligne de pixels de l’image de gauche.
-
Le décodage :
Une feuille de plastique constituée de
lentilles cylindriques accolées est placée sur l’écran du
téléviseur . Une lentille recouvre un pixel de l’écran, et elles
dévient les rayons lumineux de telle façon que chaque œil ne
reçoive que l’image qui lui est destinée.
Inconvénient :
le spectateur ne doit pas bouger d'un millimètre d'une position définie sous peine de ne plus percevoir les bons rayons. Des chercheurs japonais travaillent sur un système qui pourrait repérer la rétine du spectateur grâce a un rayon infrarouge, et orienter les lentilles en fonction de la position du spectateur (mais plusieurs personnes ne pourraient regarder la même télévision)
2) Auto-stéréoscopie à barrière parallaxe
Une barrière parallaxe est un outil que l’on place devant la
source de l’image, composée de cristaux liquides. Cette
technique d’auto-stéréoscopie est similaire à celle du réseau
lenticulaire mais celui-ci est remplacé par une barrière
parallaxe. Le filtre (la barrière) distribue en alternance les points
de vue destinés à l'un ou l'autre des deux yeux. Le spectateur doit
toujours se positionner à un endroit spécial, mais contrairement au
cas des réseaux lenticulaires, les positions latérales pour bien
voir l'image entière sont toutes à la même distance du plan de
l'image.